Alcatraz

Alcatraz Island

Alcatraz est sans doute la prison la plus célèbre des Etats-Unis ! Autrefois c’était un fort militaire, armé de 109 canons (une douzaine de soldat par canons…) pour défendre la ville d’une éventuelle invasion ; la quête de l’or attirait en effet beaucoup de monde ! Seulement aucun envahisseur n’est jamais venu… L’île fut donc transformée à la fin du 19ième siècle en prison militaire pour les ennemis ou les traitres… puis elle fut utilisée comme pénitencier de haute sécurité depuis les années 30 jusqu’en 1963. Elle accueillit alors les indiens d’Amérique pendant 19 mois , venus se plaindre de leurs conditions de vie, avant finalement d’être ouverte au public et laissée à la merci des oiseaux migrateurs.

Alcatraz

Surnommée « The Rock », elle se situe à 12 min en bateau de San Francisco ; seulement les courants froids de la baie rendaient toute traversée à la nage impossible… c’est pourquoi il était impossible de s’évader d’Alcatraz. D’ailleurs, quiconque tentait de s’évader se voyait attribuer pendant trois mois une chaine au pied, avec un boulet de 20kms à son extrémité… Les conditions de vie étaient en effet très sévères ; les prisonniers recevaient le stricte minimum (3 repas par jour, 2 douches par semaine, des soins médicaux) dans une cellule de 3m², n’avaient pas le droit de parler, tout le reste étant un privilège et devant se gagner par une conduite exemplaire. Ainsi, un bon prisonnier pouvait avoir le droit à une douche par jour, à se rendre dans la cour de récréation, un accès à la bibliothèque, du courrier, des visites…

Visitors’s rules

Ceux qui refusaient de respecter les règles se retrouvaient au block D ; le quartier de haute sécurité, avec 24h d’enfermement permanent. Dans certains cas, les prisonniers pouvaient être envoyés « au trou » cellule de 1,5m² plongée dans le noir. « Al Capone » est l’un de ces célèbres prisonniers qui séjourna au block D.

Cellules

Durant toute l’histoire d’Alcatraz, un seul assaut fut donné ; la prison était d’ordinaire calme et aucune émeute n’éclatait. Ce jour là, un prisonnier réussi à s’emparer d’un gardien, et libéra d’autres détenus ; les clés n’ouvrant pas l’unique porte de sortie, les gardiens furent enfermés dans les cellules et tués de sang froid. Les Marines donnèrent l’assaut durant deux jours, bombardant le pénitencier ; la photo ci-dessous montre les éclats dans le sol causés par l’explosion des grenades.

Impacts des Grenades

Un autre évènement fit la une de la gazette de San Francisco ; l’évasion du siècle ! Grâce aux cuillères (en acier trempés) du réfectoire, trois prisonniers réussirent en un an à creuser le mur en béton de leur cellule, afin d’élargir la bouche d’aération. Ils se sont ainsi évadés par les couloirs des conduites ; ils sont toujours recherchés aujourd’hui, ne sachant pas ce qu’ils sont devenus. Certains pensent qu’ils sont en Amérique Latine (ils étudiaient tous les trois l’espagnol), d’autres pensent qu’ils sont morts noyés… le mystère demeure…

D’ailleurs, pour la petite histoire du réfectoire, celui-ci était considéré comme l’endroit le plus sensible de la prison ; chaque déténu avait un couteau, une fourchette, et une cuillère en métal. La nourriture n’était pas mauvaise, et les gardiens mangeaient la même chose que les détenus. Il n’y une qu’une seule bagare au réfectoire ; ce jour-là, le gardien cassa la première vitre du boitier d’alerte puis attenda… rien. Il cassa la deuxième vitre et attenda… toujours l’émeute. Il cassa alors la troisième vitre et fit sauter le clip de sécurité du levier… les prisonniers entendirent ce dernier déclic et arrêtèrent immédiatement de se battre… le gardien donna un bref coup de sifflet et chacun regagna sa cellule…

Allée de cellules

En effet, le réfectoire était équipé d’un système de gazage pour prévenir toute révolte ; si le gardien avait abaissé le levier, un gaz lacrymogène aurait envahit le réfectoire, touchant en quelques minutes toute personne se trouvant dans la pièce, y compris les gardiens. Et les prisonniers le savaient…

Quoiqu’il en soit, la visite est éprouvante car l’audio guide vous retrace toute l’histoire de la prison, vous entendez les bruits des gammelles en fer, les coups de feu, des interviews d’anciens gardiens et de prisonniers… quand on se trouve en face d’une cellule dont on peut voir sur les barreaux la peinture usée par les frottements des mains, ça impressionne… On est aussi frappé par la dureté de la vie dans la prison, alors qu’à travers chaque fenêtre on observe une vue magnifique sur le Golden Gate, la baie, et San Francisco…

Vue depuis le réfectoire

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